L’artisanat traditionnel en Polynésie Française, représente l’expression de la culture polynésienne dans toute sa splendeur et aide au maintien des populations dans les archipels.
L’artisanat polynésien se décline sous de multiples formes :
Vannerie : La vannerie est réalisée en général par les femmes. Elles confectionnent des objets tressés à partir de feuilles de pandanus découpées et séchées. De magnifiques paniers, des chapeaux ou des nattes, souvent décorés de tissu, plumes ou fleurs séchées, sont réalisés. Ces objets font partie du quotidien des polynésiens.
Perle et nacre : La perle de Tahiti, célèbre dans le monde entier, grandit dans des fermes perlières sur certains atolls de la Société et sur les Tuamotu. Elle est ensuite transformée en bijou : montée en pendentif simple, assemblée à d’autres perles en collier. Les bijoux en nacre, provenant de l’intérieur des huîtres et d’autres coquillages, sont généralement gravés ou sculptés et sont très recherchés pour leurs reflets colorés
Monoï : La fabrication du monoï (mono’i) est réalisée aussi bien de façon artisanale qu’industrielle. Les cocos sont d’abord mis à sécher. Puis la chair séchée du coco, appelée le coprah, est récupérée pour en extraire l’huile en distillerie. Des fleurs de tiare Tahiti (Gardenia tahitensis) ou d’autres composés odorants naturels sont ajoutés pour macérer dans l’huile extraite. On obtient ainsi le monoï. Cette huile est très utilisée en Polynésie pour les massages, en prévention des piqûres de moustique ou comme produit de beauté pour le corps ou les cheveux.
Tatouage : Le tatouage (tatau) pratiqué en Polynésie Française et au sein du triangle polynésien n’a plus à démontrer sa réputation dans le monde entier. Autrefois utilisé dans les rituels initiatiques et comme symboles de puissance, protection et pouvoir, le tatouage perdure dans un rôle essentiellement esthétique. Il est souvent mélangé à d’autres styles plus contemporains. Des cinq archipels, l’art du tatouage aux Marquises reste celui qui est le plus connu, le plus caractéristique au niveau du graphisme et le plus conservé dans les traditions.
Sculpture : Dans les sociétés anciennes, les sculpteurs occupaient une position privilégiée, avec une connaissance importante de la technique et des rites. Aujourd’hui, la tradition est toujours vivante et plus particulièrement dans les archipels des Marquises et des Australes où la sculpture et la gravure sont très présentes. Les objets sculptés ont aussi bien un rôle fonctionnel (plat, pilon, coffret) que décoratif (tiki, représentations d’animaux, pagaies).
Tapa : Le tapa, étoffe en écorce battue et peinte, avait autrefois une fonction de vêtement. Il est répandu dans de multiples îles d’Océanie (Papouasie Nouvelle-Guinée, Tonga, Wallis et Futuna, Fiji, Iles Salomon, Iles Cook, Nouvelle-Zélande, Vanuatu, Hawaii). La tradition de la fabrication du tapa n’a été conservé qu’aux Marquises, pour la Polynésie Française. Il est aujourd’hui utilisé comme objet décoratif mural. Il est encore très souvent utilisé, notamment aux Marquises, pour les vêtements des danseuses et pour les grandes fêtes, notamment les mariages. A l’origine il ne comportait pas de dessin.
Couture et textile : Le paréo coloré (pareu) symbole de la Polynésie et de l’Océanie, est porté aussi bien par les femmes et les hommes. Les « robes missions », confectionnées dans du tissu coloré à fleurs, apportés et imposés par les missionnaires sont aujourd’hui déclinées dans des coupes plus modernes et élégantes. Le patchwork polynésien ou tifaifai, véritable oeuvre d’art, est un travail de longue haleine confectionné à la main. Il est retrouvé sous forme de couvre-lit, parure ou création murale.
Compositions florales, colliers de coquillage : Les fleurs sont omniprésentes dans les paysages polynésiens à toutes les périodes de l’année, mais aussi dans les cheveux, dans les compositions florales, sous forme de couronnes ou de colliers selon le rituel de bienvenue pour les personnes arrivant sur une île. Les colliers de coquillage, quant à eux, servent de parures pour les festivités ou tout simplement comme bijoux. Ils sont mis autour du cou des personnes quittant une île.
La poterie, la peinture sur tissu et les arts de la table : Dans ces domaines, on y retrouve d’autres formes d’expression d’artisanat polynésien.